Ce mois-ci, cap sur l’Égypte, où une cité entière a disparu sous les eaux… avant de réapparaître plus de deux millénaires plus tard.
Héracléion : La ville disparue sous les eaux du Nil
Au 2ᵉ et 3ᵉ siècle avant J.-C, avant qu’Alexandrie ne devienne le centre du monde méditerranéen, une autre ville régnait sur l’embouchure du Nil : Héracléion (ou Thonis, son nom égyptien). Située à l’entrée du delta, elle était une plaque tournante du commerce entre l’Égypte et la Méditerranée, accueillant marins, marchands et pèlerins venus vénérer Amon et Héraclès. Mais un jour, elle a disparu. Littéralement. Submergée par les flots, engloutie par la montée des eaux et des tremblements de terre, effacée des cartes et des mémoires. Jusqu’à ce que, près de 2 300 ans plus tard, en l’an 2000, une équipe d’archéologues sous-marins dirigée par Franck Goddio la redécouvre au fond de la baie d’Aboukir.
Une cité figée dans le temps
Les fouilles sous-marines ont révélé un monde figé sous les sables : d’immenses statues de pharaons, des inscriptions en hiéroglyphes, des temples, et même des épaves de bateaux vieux de plus de 2 300 ans. Parmi les découvertes les plus étonnantes : une stèle monumentale racontant l’importance sacrée et commerciale de la ville. Mais surtout, cette redécouverte a permis de confirmer une hypothèse fascinante : le sol marécageux sur lequel reposait Héracléion n’a pas résisté aux tremblements de terre et au poids de ses monuments. Peu à peu, la ville a sombré dans les eaux du delta. Aujourd’hui encore, les archéologues continuent d’explorer cette ville engloutie, révélant progressivement les secrets d’un passé oublié.
🔎 Et vous, saviez-vous que l’Égypte cachait une Atlantide antique sous ses eaux ?
